Nous ne pouvons nous empêcher de vous souhaiter un « Bon jour ! » de la part de notre frère bien aimé, le pasteur Daniel Galland qui est parti rejoindre le Père le vendredi 8 mai. Daniel s'est éteint comme une chandelle au bout de sa course, dans une paix profonde. Mais nous avons cette assurance qu'il est bien arrivé, que sa lumière s'est fondue dans la Lumière qui domine le monde et qu'elle ne s'éteindra jamais.
C'est un véritable homme de Dieu qui nous quitte à l'âge de 96 ans. Fidèle toute sa vie à la Parole du Seigneur, celui-ci l'a comblé de bénédictions, en multipliant sa descendance et le nombre de ses années.
Pour ceux qui le connaissaient peu nous évoquerons rapidement son parcours, qu'il a lui-même décrit dans deux ouvrages, Tam-Tam paru en 2005 et Obosso ! dua ! paru vers 2015. Daniel était né en 1924 au Cameroun de parents missionnaires. En 1948, après avoir suivi quatre années d'études à la faculté de Théologie de Paris il devenait pasteur. La même année, il épousait sa chère Caty qui l'accompagnera et le secondera dans ses ministères durant 55 ans : missionnaire au Cameroun dès 1949, puis pasteur dans les paroisses du Chambon-sur-Lignon en 1965, du Pouzin en 1973, puis de Bourdeaux en 1983. En 1989 il prendra sa retraite au Poët-Laval, à La Bérangère la maison familiale où nombre d'entre-nous ont été accueillis. Caty et lui ont eu la douleur de perdre leur sixième et dernier enfant, Jacques, à l'âge de 19 ans en 1981. Puis Caty s'en est allée rejoindre le Père en 2003. Dès 1968, Daniel avait été en contact avec le mouvement de Pentecôte et avait reçu le baptême de l'Esprit. Alors qu'il était pasteur au Pouzin il participa à la première rencontre charismatique au séminaire de Viviers où plus de 300 frères et sœurs s'étaient retrouvés autour de Thomas Roberts. Il restera un fidèle de ces rencontres de Viviers jusqu'au bout. En 1982 il participait à la grande rencontre œcuménique de Strasbourg où 20 000 personnes étaient rassemblées dans le Palais des Sports. Puis c'est sa participation régulière à la Tente de l'unité, partant par petits groupes évangéliser dans les rues aussi bien à Toulouse qu'à Juan-les-Pins. Nous ne saurons oublier son amour profond pour le peuple juif et pour Israël où il effectuera plusieurs voyages…. Et l'on ne peut tout évoquer tant Daniel en a fait pour le Seigneur.
S'étant retiré au Centre Chrétien de Gagnières, il se plaisait à se désigner comme « pasteur résidant. » Chaque fois qu'il rentrait dans la grande salle de Gagnières, muni de son sac d'instruments de percussion, il s'exclamait en voyant l'assemblée : « Que c'est beau et bon la famille du Seigneur ! ». Nous ne pourrons oublier ses participations aux échanges, son rire franc, son sourire malicieux, son intelligence et sa connaissance profonde de la Parole. Il était le confident de beaucoup et ses conseils étaient suivis comme ceux d'un père. Combien lui doivent de s'être ouverts à lui !
Nous n'oublierons pas ses toutes dernières années, où il venait encore à Gagnières ou à Viviers au bras de sa fille Hélène qui souvent nous le confiait. Il était peu assuré sur ses jambes, mais dès qu'il nous voyait son visage rayonnait de joie et se montrait heureux de retrouver l'assemblée des frères et sœurs pour louer le Seigneur.
Tout au long de sa vie Daniel a semé l'amour autour de lui et en a beaucoup récolté en retour. Comme nous l'avons témoigné à Hélène dans le message d'amitié que nous lui avons transmis, nous avons aimé Daniel comme un grand frère, comme un père. Il a pris une place importante dans nos vies, dans la construction de nos vies. Daniel faisait vraiment partie de notre famille, celle du Seigneur. Nous pouvons rendre grâce à Dieu de nous avoir donné de le rencontrer sur notre chemin, de nous l'avoir fait connaître et d'avoir partagé la joie de faire un bout de chemin ensemble dans un amour fraternel sincère et profond.
« Maintenant Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix selon ta promesse. Car mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé devant tous les peuples pour qu'il soit la lumière des nations et la gloire d'Israël ton peuple. » (Lc 2, 29-32)
Nous prions pour que le Seigneur garde dans sa paix tous les membres de la famille de Daniel et adoucisse leur deuil, ne gardant au cœur que les bons souvenirs et la joie de l'Evangile que Daniel a proclamée toute sa vie. Soyons nous aussi dans cette paix que Jésus nous donne : « Je vous laisse » la paix, je vous donne ma paix. Ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre. »
Sandrine et Roland
Au nom de la Fraternité Alégria